ZFE transport routier : comment y faire face ?

Le transport routier écoresponsable prend de l'ampleur notamment depuis la mise en place des Zones à Faibles Émissions (ZFE). Les professionnels du secteur ont besoin de s'adapter à ces nouvelles régulations pour éviter les pénalités et préserver leur activité. Dans cet article, nous reviendrons sur les enjeux des ZFE pour le transport routier, leur fonctionnement, les agglomérations concernées et les meilleures solutions possibles pour y faire face.   

1. ZFE transport routier : qu’est-ce que c’est ?

Les ZFE s’inscrivent dans la loi d’orientation des mobilités adoptée en réponse à l’urgence climatique. Le secteur du transport est l’une des activités dont les émissions de CO2 sont les plus importantes. Face à ce constat, plusieurs actions ont été mises en place par le gouvernement dont la création des ZFE qui sont des zones où l'accès est restreint pour certains types de véhicules en fonction de leurs émissions polluantes. Les ZFE visent à réduire la pollution atmosphérique et à améliorer la qualité de l'air dans les grandes agglomérations. Les transporteurs doivent donc adapter leur flotte et opter pour des véhicules moins polluants afin de circuler librement dans ces espaces.

La mise en place des ZFE s'accompagne d'une série de mesures destinées à encourager la transition vers des véhicules plus propres. Parmi celles-ci, on compte les subventions, bonus écologiques et autres primes, qui incitent à l'achat de véhicules électriques ou hybrides et permettent aux entreprises d’opter pour des solutions de transport plus écologiques.

2. ZFE transport routier : comment ça marche ?

Les ZFE sont généralement délimitées au sein des métropoles et concernent tous les véhicules motorisés, particuliers ou professionnels tels que les deux-roues, les voitures, les utilitaires ou encore les camions. Les restrictions d'accès varient en fonction du niveau d'émissions polluantes des véhicules, qui est indiqué par la vignette Crit'Air.

Afin de circuler dans une ZFE, les transporteurs doivent s'équiper d'une vignette Crit'Air correspondant à la catégorie d'émissions de leur véhicule. Les restrictions peuvent évoluer au fil du temps selon la qualité de l’air. Lorsque celle-ci n’est pas satisfaisante, comme par exemple en cas de pics de pollution, seules certaines vignettes sont autorisées à entrer dans la zone. 
La finalité des ZFE étant de restreindre progressivement la circulation des véhicules les plus polluants, il est urgent pour les entreprises de transport d'anticiper ces changements à venir notamment dans leur logistique du dernier kilomètre.

3. Quelles sont les agglomérations concernées par les ZFE ?

Aujourd’hui, près de 250 ZFE ont été mises en place en Europe et dans d’autres villes du monde. En France, plusieurs agglomérations ont déjà instauré les ZFE ou prévoient de le faire prochainement. Parmi elles, on compte notamment Paris, Lyon, Aix-Marseille, Rouen ou encore Strasbourg qui dépassent régulièrement les valeurs réglementaires de qualité de l’air au regard des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé. D'autres agglomérations, comme Lille, Toulon ou encore Rennes, dont la qualité de l’air est jugée préoccupante doivent également créer une ZFE au niveau de leur centre urbain.

Chaque ville adopte des modalités spécifiques en fonction de la qualité de l’air. Les transporteurs doivent donc se tenir informés des régulations locales pour adapter leur activité à chaque agglomération. Il est également important de suivre les évolutions réglementaires au niveau national, car celles-ci peuvent avoir un impact sur les critères d'accès aux ZFE.

Les initiatives françaises s'inscrivent dans une tendance européenne, avec de plus en plus de villes qui mettent en place des zones à faibles émissions ou des restrictions similaires. Les transporteurs qui opèrent à l'échelle internationale doivent donc également prendre en compte les régulations en vigueur dans les différents pays où ils circulent.

4. Face aux ZFE, une seule solution : verdir sa flotte de véhicules

Pour répondre aux exigences des ZFE, plusieurs options s'offrent aux professionnels du transport afin d'adapter leur flotte à ces nouvelles contraintes environnementales. Parmi elles :

• Opter pour des véhicules électriques : ils présentent l'avantage d'être totalement silencieux et ne produisent aucune émission polluante en circulation. Cependant, leur autonomie peut être limitée et le réseau de bornes de recharge encore insuffisant dans certaines zones.
• Choisir des véhicules à carburant écologique : les véhicules fonctionnant au Gaz Naturel (GNV) ou aux biocarburants sont moins polluants que ceux qui ont besoin d’essence ou de diesel. Ils sont autorisés à circuler dans les ZFE.
• Investir dans des véhicules fonctionnant à l'hydrogène : cette technologie prometteuse, utilisée notamment par les poids lourds, permet de produire de l'électricité grâce à une pile à combustible alimentée en hydrogène. Les véhicules à hydrogène offrent une autonomie similaire aux véhicules thermiques et ne rejettent que de l'eau comme résidu.

Il est essentiel d'étudier attentivement les différentes options disponibles et de prendre en compte les spécificités de son activité pour choisir la solution la plus adaptée.

La mise en place des ZFE un peu partout en France, dans l’Union Européenne et dans le monde implique donc une adaptation du secteur du transport routier vers des solutions plus respectueuses de l'environnement. Aujourd’hui, le développement des énergies propres et la mise en place d’une logistique plus verte permettent aux entreprises de réduire l’impact environnemental du transport de marchandises.